The Expert

Bon sang, mais oui, c'est ça que je vis régulièrement depuis plus de 15 ans que je travaille dans le Web. Trop souvent, un client essaie de m'imposer sa vision des choses, alors que je tente par tous les moyens de lui faire comprendre qu'il a tort — ou en tout cas qu'il est possible de mieux faire —, et alors que justement il me paie pour cette expertise que je suis censé avoir.

J'ai remis plus d'une fois à un client une conclusion de mission d'expertise qui n'allait pas dans le sens qu'il imaginait. Rarement il m'en a voulu. Qu'il n'aime pas la conclusion, souvent parce qu'elle met en évidence des défauts techniques, méthodologiques ou autres, n'est pas grave, s'il l'accepte et agit en conséquence.

Un client qui n'est pas d'accord avec la conclusion de l'expert auquel il a demandé une expertise n'a rien compris à ce qu'est un expert, à ce qu'il peut lui apporter.

Ou alors le client a raison, et il a face à lui un expert de pacotille, mais c'est un autre sujet…

Il m'est aussi arrivé qu'un commercial ou supérieur hiérarchique tente de me faire faire des choses ineptes, contraire à mes convictions, juste pour vendre des missions. Cela a chaque fois conduit à une remise au point avec les concernés, et deux fois à ma démission. Les valeurs fondatrices de Clever Age ont un sens, elles ne sortent pas d'un chapeau.

Ce court-métrage est drôle à postériori quand on a vécu cela en tant qu'expert et su l'éviter, prendre du recul. Mais j'ai peur que certains en rigolent sans mesurer le côté dramatique de la réalité sous-jacente.

L'air de rien, un « expert » a bien relevé le défi de cette demande client :